Voyage avec Vila-Matas

Voyage avec Vila-Matas

Extrait

(Mercure de France, 2017)

« Quand je descendis dans le hall de l’hôtel car on venait de m’appeler pour me prévenir qu’Inès était en route pour venir me chercher, je vis assis dans le fond du salon, de dos, un peu fort, un personnage qu’il me sembla reconnaître aussitôt. Au bruit de mes pas il se retourna à demi : mais oui, c’était lui, Vila-Matas qui avait renoncé à Toulouse, à son roman de Toulouse où la belle violoncelliste du train tenait un rôle central, pour rester avec moi, par fraternité, jusqu’à la fin de mon récit. Je fus assez émerveillée : Kafka, lui dis-je, aurait fait ce genre de choses, mais en dehors de Kafka je ne vois pas très bien qui d’autre ». 

« C’est avec l’univers de Vila-Matas qu’elle joue, transformant l’écrivain espagnol en personnage de fiction. A la manière de Vila-Matas, elle communique un amour fou pour la littérature, citant des écrivains qui n’existent pas, cédant à la jubilation de se prendre pour un autre (…) Avec cet art propre aux grands écrivains qu’elle aime tant (Kafka, Walser, Bernhard, et bien sûr Vila-Matas), elle semble se tenir et vous retenir toujours au plus près du gouffre, au bord de la disparition de soi ».

Études, Nathalie Sarthou-Lajus, avril 2017 

« Impostures, leurres, masques, usurpations, détournements comiques dans le champ littéraire, Anne Serre fait jouer pour son compte tous les principes d’écriture de Vila-Matas (…) Son livre n’est ni un essai ni une réflexion critique, mais un exercice d’admiration par l’exemple et l’imitation, geste qui suppose autant d’audace que de révérence ». 

Le Monde, Eric Chevillard, 27/01/2017

« Son Voyage avec Vila-Matas est une nouvelle fête de la fiction. Une célébration de la liberté totale qu’elle confère, du vertige des possibles, de son jeu de fausses identités, d’emprunts vrais ou faux, citations, trompe-l’œil et passe-murailles. C’est carnaval au pays de la littérature ». 

Le Temps, Eléonore Sulser, février 2017