« D’où vient un roman ? Comment s’esquisse une histoire, se déclenche sa mise au monde ? Ces questions forment la trame du nouveau livre d’Anne Serre : dans un dialogue avec une sorte de double d’elle-même, elle nous invite à la suivre dans le dédale des conditions et des dérives qui rendent possible l’écriture. Et pour que s’ouvre la porte dérobée qui permet « d’entrer dans la littérature », dans ce « jardin des délices » qu’est le lieu de la fabrique de l’œuvre, il faut consentir à vivre avec des ombres, accepter de cohabiter avec une troupe de personnages, oser s’aventurer dans des voies obliques (…) Entre sauvagerie d’âme et désir cannibale, il s’agit de faire de la vieille ivresse dionysiaque le but du plaisir d’écrire ». 

Le Matricule des Anges, Richard Blin, septembre 2014.

« Une conversation s’engage entre une écrivaine et son interlocutrice fictive, à qui la première ouvre les portes de son monde (…) Et se dévoile l’étrange nature de l’écrivain, cet être doué d’ubiquité, circulant librement dans toutes les dimensions du réel avec « sa carte biseautée », dont il use autant pour bluffer que pour transfigurer ce qu’il voit ». 

ELLE, Jeanne de Ménibus, 2014